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GFANZ annonce le lancement de son réseau en Afrique, ambitionnant de soutenir les solutions financières durables sur le continent

Ce nouveau réseau ambitionne d’accroître les investissements et la collaboration du GFANZ avec les institutions financières africaines

LE CAIRE, ÉGYPTE – 7 septembre 2022 – La Glasgow Financial Alliance for Net Zero (GFANZ), fondation rassemblant institutions et entreprises financières collaborant afin d’accélérer la transition de l’économie mondiale vers des émissions nettes zéro d’ici 2050 au plus tard, a annoncé aujourd’hui la création de son réseau en Afrique ainsi que la création d’un Comité Consultatif ayant pour ambition de développer la transition écologique des institutions financières sur le continent. Le réseau GFANZ en Afrique sera basé à Nairobi.

Le changement climatique est à la fois un défi et une opportunité de croissance et de développement pour les pays du continent africain. Cet appel à l’action est particulièrement important pour le continent africain, qui est très exposé aux effets des changements climatiques, alors même qu’il contribue moins que les autres continents aux émissions mondiales. Une partie du continent n’a pas été associé aux initiatives mondiales en matière de lutte contre le réchauffement climatique : l’Afrique n’a bénéficié que de 2 % des investissements mondiaux dans les énergies renouvelables au cours des deux dernières décennies et des disparités régionales majeures subsistent[1]. Le continent dispose d’un vaste potentiel en matière de recourt aux énergies renouvelables, qu’il s’agisse d’énergie éolienne, solaire, hydraulique ou géothermique. Le réseau africain développé par la GFANZ ambitionne d’attirer des investissements et de soutenir l’engagement des institutions financières africaines afin de garantir que la transition de l’économie mondiale vers des émissions nettes zéro s’appliquent à tous et pour tous.

La transition vers les émissions nettes zéro se doit d’être un effort mondial prenant en compte les disparités au niveau régional ainsi que le contexte politique, social et économique de chaque pays concerné. La mise en place d’un réseau GFANZ en Afrique pour une transition énergétique juste se base sur la base de principes convenus lors de la conférence de Paris de 2015 sur les changements climatiques. La transition en faveur d’économies fortes et faiblement émettrices de carbone se doit d’être juste et équitable. En fournissant un cadre permettant de relier l’action climatique à la croissance et au développement durable, le GFANZ ambitionne de relever les défis climatiques rencontrés par l’ensemble des africains, y compris concernant la sécurité alimentaire et la sécurité de l’eau.

Le réseau en Afrique du GFANZ collaborera avec les banques basées en Afrique, les sociétés spécialisées en Asset Management, les compagnies d’assurance et autres institutions financières du continent afin de soutenir le renforcement des capacités en matière de financements pour le climat. Le réseau GFANZ collaborera également avec les décideurs politiques du continent, les régulateurs et les agences de développement afin d’appréhender au mieux les conditions spécifiques à chaque pays pour saisir chaque opportunité d’investissement climatique sur le continent.

Le Comité Consultatif du GFANZ est composé de figures de premier plan impliquées dans la lutte contre le réchauffement climatique ainsi que de hauts-dirigeants de la finance en Afrique. Le Dr Mahmoud Mohieldin, économiste et UN High-Level Champion Action Champion of Egypt COP27 présidera le Comité Consultatif, le Dr Mohamed Farid Saleh, président de l’autorité égyptienne de régulation financière, en sera vice-président. Le Comité Consultatif va également accueillir en son sein une multitude d’experts dès 2022, avec le souci d’assurer une représentation équilibrée des pays africains et de refléter les diverses perspectives des économies du continent. Le conseil fournira conseils, orientations stratégiques ainsi qu’une expertise régionale approfondie afin de superviser les objectifs du réseau africain de GFANZ. Les docteurs Mohieldin et Farid, qui, avec d’autres membres du conseil, assumeront leur rôle au sein du Comité Consultatif à titre personnel, seront rejoints par d’autres leaders de la finance durable issus des secteurs privé, public et de la société civile. Parmi eux :

  • Hussein Abaza, CEO, CIB
  • Ade Ayeyemi, CEO, Ecobank
  • Hendrik du Toit, CEO, Ninety One
  • Dr. Leila Fourie, CEO, Johannesburg Stock Exchange
  • Dr. Frannie Léautier, CEO, South Bridge Investments
  • Tariye Gbadegesin, CEO, ARM Harith Infrastructure Fund Managers
  • Nezha Hayat, Présidente du Conseil d’Administration et PDG, Moroccan Capital Market Authority
  • James Irungu Mwangi, Directeur Exécutif, Dalberg Group et Fondateur de la Climate Action Platform for Africa
  • Mark Napier, CEO, FSD Africa
  • Lesley Ndlovu, CEO, African Risk Capacity
  • Arunma Oteh, Chairperson, Royal African Society
  • Vera Songwe, Secrétaire générale adjointe des Nations Unies et la 9ème Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (CEA)

Le réseau GFANZ sera soutenu par des partenaires mondiaux et régionaux. Les partenaires du GFANZ tels que le PNUE FI et l’UNPRI, partagent l’objectif de soutenir le développement de la finance durable, en mettant l’accent sur les pays en développement. Le travail du GFANZ s’effectuera en étroite coordination avec ces organismes.

Le siège du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) à Nairobi, au Kenya, accueillera le bureau du réseau et son directeur régional. Ce dernier mettra en œuvre le plan de travail et les opérations du réseau, en rendant compte à la fois au Comité Consultatif et à la direction de GFANZ. L’organisme GFANZ et son réseau en Afrique prévoient déjà de développer des antennes nationales avec la création de bureaux à travers le continent la mise en œuvre de programmes de soutien au niveau local.

Le réseau Afrique de GFANZ fait suite au lancement en juin du réseau Asie-Pacifique. Un réseau pour l’Amérique latine va également être créé. L’élargissement de ce réseau permet également de s’assurer que les objectifs et les perspectives des différentes régions restent intégrées dans le travail de GFANZ, notamment pour rassembler les financements adéquats.

Michael R. Bloomberg, Co-Président du GFANZ Co-Chair et Envoyé Spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Ambition et les Solutions en faveur du Climat,

« Les pays africains disposent d’un potentiel considérable en matière d’énergie renouvelable et nombre d’entre eux font de grands progrès en exploitant ces ressources, en élargissant l’accès à une énergie abordable tout en réduisant la pollution et en créant des emplois. Mais malgré les possibilités offertes, les projets d’énergie propre en Afrique ne bénéficient pas d’un apport suffisant en capitaux privés. Le réseau GFANZ en Afrique réunira des leaders des secteurs public et privé pour contribuer à améliorer cette situation et accélérer les progrès sur le continent. »

Mark Carney, Co-Président de GFANZ Co-Chair and Envoyé Spécial des Nations Unies pour le Financement de l’action Climatique

« Le réseau GFANZ Afrique soutiendra les institutions financières, les entreprises et les pays africains dans leurs efforts pour élargir l’accès aux énergies renouvelables. À ces fins, il est impératif que les produits financiers, les normes, les réglementations et, surtout, les flux de capitaux soient compatibles avec l’ampleur et la nature de la transition nette zéro à travers l’Afrique. »

Mary Schapiro, Vice-Présidente de GFANZ et Secrétaire Générale de GFANZ et de Task Force sur les Informations Financières relatives au Climat

« La décennie à venir marque est charnière dans la lutte contre le réchauffement climatique et la transition vers des émissions nettes zéro. Ce que nous faisons maintenant aura un impact sur les décennies à venir. Avec un Directeur Régional et un Comité Consultatif dédiés, le réseau africain veillera à ce que le GFANZ représente et prenne en compte les différences régionales dans l’économie et la politique mondiales. Alors que le GFANZ poursuit son travail dans la région, nous travaillerons avec les banques, les sociétés d’Asset Management, les compagnies d’assurance et d’autres institutions africaines pour montrer l’exemple en matière de planification, de la transition écologique et d’aide à la mobilisation des capitaux nécessaires aux énergies renouvelables sur l’ensemble du continent. »

Nigel Topping, UN High-Level Champion et Co-Directeur de GFANZ

« Le lancement du réseau GFANZ Afrique crée un cadre précieux et durable pour mettre en relation les acteurs du financement public et privé afin de concevoir des solutions pratiques et éthiques pour les besoins en énergie propres à chaque région du continent africain. »

Mahmoud Mohieldin, Président du GFANZ Africa Network et High-level Climate Action Champion of Egypt, COP27

« La communauté mondiale doit travailler ensemble pour résoudre la crise climatique – et l’Afrique est l’un des maillons essentiels de cette démarche. Je me réjouis de travailler avec les membres du GFANZ pour transformer les promesses en actions concrètes et de m’engager dans cet effort important afin de garantir que l’Afrique puisse lutter contre le changement climatique dans le cadre d’un programme plus global de développement durable. Il n’est pas réaliste d’avoir une action climatique sans tenir compte du contexte global de l’agenda du développement durable, de la pauvreté, de la faim, de l’emploi et de l’autonomisation des femmes. »

Mohamed Farid Saleh, Vice-Président du GFANZ Africa Network et Président de l’Egyptian Financial Regulatory Authority

« Le changement climatique a des impacts considérables en Afrique et la réponse à ce problème nécessite une collaboration globale entre tous les secteurs et les gouvernements à l’échelle globale. Je suis enthousiaste à l’idée de rejoindre GFANZ pour ouvrir le réseau en Afrique et pour mobiliser davantage la finance durable afin de créer de réels progrès en Afrique et au-delà. »

Inger Andersen, Directrice exécutive, Programme des Nations Unies pour l’Environnement

« Les capitaux et le financement privé sont clés pour libérer le potentiel de l’Afrique en matière de croissance, de développement et d’objectifs en termes de faible émission de carbone. La mobilisation de ces capitaux nécessite l’engagement et l’action concertée des acteurs publics et privés, au niveau national, régional et international. Le PNUE se réjouit de travailler main dans la main avec GFANZ, afin de faire de cet important programme et de cette vision une réalité, tant en Afrique qu’au-delà. »

Vera Songwe, Secrétaire générale adjointe des Nations Unies et Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (CEA)

« L’Afrique a un besoin crucial de financement en matière de développement et pour renforcer l’adaptation du continent au changement climatique. Le réseau GFANZ pour l’Afrique sera un élément crucial du travail visant à garantir la mobilisation de capitaux suffisants pour s’occuper de ces questions urgentes liées au changement climatique. »

[1] Renewable Energy Market Analysis: Africa and its Regions (International Renewable Energy Agency, irena.org)


À propos de GFANZ
Lancée en 2021, Glasgow Financial Alliance for Net Zéro (GFANZ) est une coalition internationale d’institutions financières dont l’objectif est d’accélérer la décarbonation de l’économie mondiale et l’atteinte de l’objectif « zéro émission nette » fixé par l’ONU. Créée en coopération avec la présidence de la COP 26, Glasgow Financial Alliance for Net Zéro agit en partenariat avec la campagne « Race to Zéro » menée par les Nations Unies. GFANZ rassemble aujourd’hui 450 sociétés du secteur financier mondial et représente ainsi plus de 130 milliards de dollars d’actifs sous gestion. Les membres de la coalition doivent contribuer à la réduction des émissions de GES dans tous les domaines économiques – en conformité avec l’Accord de Paris – à travers des plans d’actions transparents dont les résultats peuvent être évalués. Les engagements pris par les entreprises GFANZ reposent sur des directives et études scientifiques à même de favoriser l’avènement d’une société neutre en carbone d’ici 2050.

This review was posted on: 8 September 2022